La petite troupe formée de sept Maîtres de la Goo alla tout droit au camp des Spleen Busters. Une discussion animée débuta, des éclats de voix fusèrent, des armes menaçantes furent brandies. Puis les tensions s'apaisèrent et le calme revint.
« Allons-y ! », cria le chasseur Fai-Cu Len.
Les Maîtres de la Goo s'approchèrent résolument du monticule jouxtant le camp des bandits et entreprirent de tuer un à un les kitins y résidant, sous l’œil attentif et discrètement admiratif des bandits. Le chef de ceux-ci afficha alors un sourire satisfait et accueillit Fai-Cu-Len à bras ouverts dans son camp, tel un ami de longue date.
Le chasseur, insensible à ce changement soudain d'humeur, commença à décharger le contenu du chariot dans le passage long et étroit situé juste derrière le camp, aidé de ses compagnons. Et c'est là que les Maîtres de la Goo montèrent de hautes barrières, construisant un vaste enclos dans toute la largeur du passage, son entrée tournée à l'opposé du camp. Enfin, un large filet en fibres grossières fut étalé au sol à l'intérieur de l'enclos.
Le chasseur contempla un instant leur travail, visiblement satisfait.
« Ça fait bien plus loin que l'endroit habituel, t’es sûr d'arriver à attirer la proie jusque là ? », lança un Maître de la Goo.
« Et l'enclos est moins discret que le cul de sac naturel du lac caché », renchérit un autre.
Le regard noir du chasseur leur firent regretter leur remarque.
« Mettez-vous en place, j'vais l'chercher. »
Obéissant sans un mot, les six Maîtres de la Goo sortirent du passage par l'entrée opposée à celle du camp des bandits et se répartirent de part et d'autre de la paroi, accroupis, cachés derrière des treillis de branchages.
Le temps passa.
Soudain, enfin, les homins embusqués virent Fai-Cu Len arriver en courant, agaçant sans cesse un kipesta enragé qui le coursait furieusement. Ils attendirent que l'un et l'autre soient entrés dans le passage étroit pour jaillir de leur cachette et en barrer l'entrée de leur corps.
Le kipesta, voyant le chemin bouché devant lui par un obstacle inattendu, sentit le piège et fit brusquement demi-tour, découvrant alors l'entrée barrée par six homins. Furieux, il s'apprêtait à forcer le passage et à envoyer valser les bipèdes osant s'en prendre à lui. Mais déjà, la barrière homine s'animait, se mouvant lentement, lançant à tour de bras des sorts de peur bien ajustés. Paniquée, perdant tous ses moyens, la malheureuse proie obéit à son instinct et partit à l'opposé de ces visions de terreur, fonçant droit dans le piège.
Dès que le kipesta fut entré dans l'enclos, Fai-Cu Len en sortit prestement et en ferma la porte, l'attachant solidement au montant.
« Maintenant, vite ! », hurla-t-il.
Alors, avant que le kipesta ne parviennent à s'échapper, les sorts de peur se changèrent en sorts d'étourdissement, puis de sommeil. Et bientôt la proie s'écroula au sol, incapable de résister plus longtemps à ce déferlement magique.
La petite troupe ouvrit alors la porte et pénétra dans l'enclos. Attrapant les bords du filet grossier étalé au sol, ils empaquetèrent soigneusement leur proie avant que la magie cesse son effet.
« Voilà du bon travail, Bo-Qung Fao sera satisfait. Allez, on le porte dans la cage du chariot et on rentre ! »
* * *
Quelques heures plus tard, la cage du camp des Maîtres de la Goo contenait de nouveau un kipesta. Celui-ci n'arborait pas encore de sinistres nuances violettes, mais nul foreur des alentours ne doutait que c'était question de jours...
« Allons-y ! », cria le chasseur Fai-Cu Len.
Les Maîtres de la Goo s'approchèrent résolument du monticule jouxtant le camp des bandits et entreprirent de tuer un à un les kitins y résidant, sous l’œil attentif et discrètement admiratif des bandits. Le chef de ceux-ci afficha alors un sourire satisfait et accueillit Fai-Cu-Len à bras ouverts dans son camp, tel un ami de longue date.
Le chasseur, insensible à ce changement soudain d'humeur, commença à décharger le contenu du chariot dans le passage long et étroit situé juste derrière le camp, aidé de ses compagnons. Et c'est là que les Maîtres de la Goo montèrent de hautes barrières, construisant un vaste enclos dans toute la largeur du passage, son entrée tournée à l'opposé du camp. Enfin, un large filet en fibres grossières fut étalé au sol à l'intérieur de l'enclos.
Le chasseur contempla un instant leur travail, visiblement satisfait.
« Ça fait bien plus loin que l'endroit habituel, t’es sûr d'arriver à attirer la proie jusque là ? », lança un Maître de la Goo.
« Et l'enclos est moins discret que le cul de sac naturel du lac caché », renchérit un autre.
Le regard noir du chasseur leur firent regretter leur remarque.
« Mettez-vous en place, j'vais l'chercher. »
Obéissant sans un mot, les six Maîtres de la Goo sortirent du passage par l'entrée opposée à celle du camp des bandits et se répartirent de part et d'autre de la paroi, accroupis, cachés derrière des treillis de branchages.
Le temps passa.
Soudain, enfin, les homins embusqués virent Fai-Cu Len arriver en courant, agaçant sans cesse un kipesta enragé qui le coursait furieusement. Ils attendirent que l'un et l'autre soient entrés dans le passage étroit pour jaillir de leur cachette et en barrer l'entrée de leur corps.
Le kipesta, voyant le chemin bouché devant lui par un obstacle inattendu, sentit le piège et fit brusquement demi-tour, découvrant alors l'entrée barrée par six homins. Furieux, il s'apprêtait à forcer le passage et à envoyer valser les bipèdes osant s'en prendre à lui. Mais déjà, la barrière homine s'animait, se mouvant lentement, lançant à tour de bras des sorts de peur bien ajustés. Paniquée, perdant tous ses moyens, la malheureuse proie obéit à son instinct et partit à l'opposé de ces visions de terreur, fonçant droit dans le piège.
Dès que le kipesta fut entré dans l'enclos, Fai-Cu Len en sortit prestement et en ferma la porte, l'attachant solidement au montant.
« Maintenant, vite ! », hurla-t-il.
Alors, avant que le kipesta ne parviennent à s'échapper, les sorts de peur se changèrent en sorts d'étourdissement, puis de sommeil. Et bientôt la proie s'écroula au sol, incapable de résister plus longtemps à ce déferlement magique.
La petite troupe ouvrit alors la porte et pénétra dans l'enclos. Attrapant les bords du filet grossier étalé au sol, ils empaquetèrent soigneusement leur proie avant que la magie cesse son effet.
« Voilà du bon travail, Bo-Qung Fao sera satisfait. Allez, on le porte dans la cage du chariot et on rentre ! »
* * *
Quelques heures plus tard, la cage du camp des Maîtres de la Goo contenait de nouveau un kipesta. Celui-ci n'arborait pas encore de sinistres nuances violettes, mais nul foreur des alentours ne doutait que c'était question de jours...