РОЛЕВАЯ ИГРА


Aventures d'homins

"Couche-toi par Jena et ne bouge plus !"

Le membre de la tribu des matis arides était rude avec moi mais il faisait cela pour la bonne cause. Nous étions en traque d'un spécimen de gnoof très rare dans la région. On avait appris par nos éclaireurs que cette bête était plus grosse que ses familiers et qu'il détruisait des campements de voyageurs dont les derniers fuyaient et se perdaient dans l'immense mer de sciure.. On retrouvaient bien souvent leurs cadavres dans le désert.

"Nos éclaireurs nous ont affirmé qu'il passait toujours par ce chemin étroit à lemecaine (50) mètres. Nous n'avons plus qu'à attendre et nous camoufler."

Le matis nous recouvraient nous deux d'un drap couleur de sciure pour que l'on soit invisible. Il était un exceptionnel traqueur. Une de ces techniques des plus farfelues mais très ingénieuse fut-elle, était de disposer des excréments de gnoofs autour de nous pour camoufler notre odeur tandis que nous, nous avions huilé l'intérieur de nos narines d'essences de rotoas pour éviter de respirer de l'air trop fétide. Il faut l'admettre, parfois, des prédateurs s'approchaient de nous, sentant les excréments dans l'espoir de trouver une piste de troupeau de gnoofs non loin mais aucuns nous décelèrent.

Le temps passait lentement, très lentement. Nous étions en position depuis l'aube et la chaleur d'un soleil oppressant et lourd commençait à se faire ressentir depuis déjà quelques heures. Nous avions soif, nous avions faim mais nous devions attendre ce gibier. Mon maître traqueur usa d'une autre de ses techniques tout à lui. Il creusa un peu la sciure devant lui jusqu'à ce qu'elle soit un peu humide, prit un bout de fibre tissée et roula une feuille comme une paille qu'il avait dans son sac. Il plaça la fibre tissée sur le bout de sa paille et commença à aspirer l'eau retenue dans la sciure plus en profondeur. Voyant que cela fonctionnait relativement bien, je me décidai à faire de même.

Le soir arrivait, je perdais l'espoir de voir la bête quand nous entendîmes la démarche et le souffle typique d'un gnoof. C'était notre cible, elle était enfin là et s'engageait dans cet étroit chemin qui allait bientôt lui servir de tombe.

"Arme donc lae (ta) kolpa d'une dondaine, fais vite" me chuchota mon maître.

La kolpa, comme tout l'artisanat matis, avait des propriétés organiques hors du commun. Les peuples, aussi infects puissent-ils être parfois avec notre art, racontaient que ce que nous portions et utilisions été vivants et cela me faisait sourire face à tant d'ignorance sur ce que pouvait et peut offrir Atys et confortait mon égo de matis, d'homin supérieur. Je m'attelais donc à l'ordre donné. Je sortis nae (ma) kolpa de mon sac et la manipulai de sorte que sai nele (ses trois) arcs se déploient ainsi que son canon. J'armai ensuite la dondaine sur l'arbalète et n'attendis plus qu'un signe pour tirer.

"Ilye...(Maintenant...)"

"Féri donc." me suis-je amusé à chuchoter.

A l'ordre donné je pressai la gâchette, la dondaine partit comme un éclair et transperça la tête du gnoof de part en part emportant la bestiole morte sur le coup dans son élan. Bizarrement, la sensation de faire mouche du premier coup m'avait rempli d'une joie, d'une satisfaction de l'acte parfaitement réalisé alors que je venais de tuer une bestiole.

"Elle a férie, dondaine !" m'exclamais-je sans me retenir.

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Féri/elle a férie : expression du moyen-âge signifiant toucher sa cible.
NB : Ce texte est à prendre comme une histoire à part entière ne figurant plus dans mon RP

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Vauban
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